Quoted in Le Figaro! What the Hell Did I Say?
The gracious Monsieur Hauter, who is precisely as one hopes a french chef and journalist should be, met with several of us a couple of months back, and has published this article in Le Figaro that says something or other in french, which either makes us the toast of Paris, or some now internationally-infamous chowderheads. Most likely, a combination.
Notre périple dans l'Amérique de Barack Obama commence dans l'Alaska, le moins peuplé des 51 États américains, où le drame du saccage écologique se joue entre une poignée d'habitants et un territoire grand comme trois fois la France, riche en pétrole, zinc et baleines.
Plus l'on s'éloigne de notre civilisation en se réfugiant dans un monde sauvage, plus l'on croit échapper à ses excès et à ses travers. C'est évidemment une illusion. L'Alaska est l'un des confins de la terre. La région est, pour les Américains, «a big empty space» (un grand espace vide), dont le gouverneur était jusqu'au 3 juillet dernier une volaille nommée Sarah Palin. Celle-ci s'est rendue célèbre en proférant nombre de sottises pendant la dernière campagne présidentielle. «Si je dis que je viens d'Alaska, tout le monde rigole», me dit le peintre Jamie Bollenbach. La ville la plus proche d'Anchorage est à trois heures d'avion. Se rendre à New York prend une journée.....
...Il ne fallait pas compter sur l'ex-gouverneur Sarah Palin. Elle est «pro-business» , c'est-à-dire qu'elle ne fait rien pour fixer des limites aux industriels qui s'attaquent aux ressources de la région. Ils règnent donc sur l'Alaska. «Ici, le monde politique a été complètement corrompu par le pétrole», m'explique Charles Wohlforth, un journaliste écrivain. Bill White ajoute : «Aucune petite communauté ne peut affronter une injection massive de 40 milliards de dollars opérée par les pétroliers. Ici, cela a tout changé. Il n'y a pas un seul fonctionnaire de l'environnement, dans le Grand Nord ; et c'est évidemment politique.»...
À part New York, toujours en marge de «l'Amérique profonde», ce discours de solidarité mobilise la jeunesse du pays. Jamie Bollenbach, un vieux militant des associations de défense des libertés civiques à Seattle, explique «l'explosion d'Obama» auprès des nouvelles générations : «Ces jeunes sont meilleurs que nous, mieux formés, et pourtant ils vivaient avec une impression d'échec, car ils avaient le sentiment de ne pas pouvoir changer les choses. Il leur manquait cette énergie que l'on attend de la jeunesse !», dit-il, avant d'ajouter : «Aujourd'hui ces jeunes qui ont toujours grandi attachés par des ceintures de sécurité à l'arrière des voitures, veulent s'enrichir autrement. Obama a lancé un mouvement culturel.»
Dans les cabinets de conseil, les recruteurs n'en reviennent pas : «Les jeunes disent soudain qu'ils se verraient bien avec une triple carrière dans les affaires, la politique et l'engagement envers la communauté. Ils veulent tout : consommer et remplir des buts plus nobles», note un dirigeant de McKinsey, qui requiert l'anonymat. Alison Silver, journaliste politique, ajoute : «Dans les années soixante-dix, les élites allaient vers Hollywood. Puis ce fut l'industrie de l'Internet. Puis la finance. Aujourd'hui, c'est la politique.»
2 Comments:
You old militant, you.
"Ze Jamie, he is (how you say?) 'Ze Awesome'"
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